Les répercutions à court terme :

  • Volatilité accrue L’indice de volatilité CBOE (VIX) est à 34 (moyenne de 2021 : 19.7)
  • Les prix du pétrole et du gaz semblent en voie de se situer dans une fourchette élevée… jusqu’à ce que les É.U. ratifient une nouvelle entente nucléaire avec l’Iran.
  • Les prix du gaz devraient demeurer élevés en 2022 alors que l’Europe reconstituera ses stocks depuis le marché ouvert.
  • Le choc sur le PIB européen est limité par les « épargnes excédentaires » et le soutien gouvernemental.
  • La croissance est logiquement au ralenti les attentes en matière d’inflation pourraient ralentir le rythme du resserrement monétaire (US et Europe) par rapport aux prévisions.

Les répercussions à plus long terme :

• Des sanctions sévères pourraient causer un clivage entre l’Occident et la Russie.
• La Russie pourrait tenter de faire du commerce avec la Chine à un prix moins élevé au sein d’une relation inégale.
• L’Occident pourrait affecter plus de fonds à la Défense une frontière militarisée en Europe est de retour Bouclier antimissile.
• L’OTAN est fortifié une force de réaction rapide conjointe de l’UE constitue une possibilité.
• Le Qatar, l’Algérie et possiblement l’Iran sont gagnants.

La vulnérabilité de l’Europe au gaz naturel Russe : incontestable en photo (38% en 2020), mais pas nécessairement en « film ».

Les importations de gaz en provenance de Russie étaient en baisse de 30% au 1er trimestre 2021, et de 42% au deuxième semestre 2021… avec des niveaux de stockage inférieurs à la moyenne historique.

Les pays les plus dépendants du gaz naturel en Europe (en % de la principale source d’énergie, supérieur à la moyenne Europe de 25%) – par ordre décroissant : Italie, Pays Bas, Royaume Uni, Hongrie, Ukraine, Roumanie, Belgique, Turquie, Allemagne.

Le gaz naturel liquide peut remplacer le gaz Russe (car actuellement, les terminaux gaziers sont à moins de la moitié de leur capacité), à condition de trouver les fournisseurs (Quatar et Iran en tête de liste) et de disposer de terminaux adaptés (aucun pour l’Allemagne).

Les matières premières agricoles, un enjeu de taille pour le Mais (l’Ukraine est un gros producteur avec 14% de la production mondiale) et surtout le Blé (la Russie est un très gros producteur avec 9% de la production mondiale).

Cycles de plantation / récolte en Ukraine et Russie :

Plantation :

  • Mais entre avril et Mai
  • Blé entre Septembre et Novembre

Récolte :

  • Mais entre septembre et décembre
  • Blé entre juillet et septembre

L’Egypte et la Turquie sont les pays les plus dépendants du Blé Russe et Ukrainien (ainsi que l’Indonésie,  le Bangladesh et la Tanzanie), avec des stocks très insuffisants pour couvrir la demande en Egypte et en Turquie. L’Egypte dépend de la Russie et de l’Ukraine pour 85% de ses importations de Blé.

La Chine est le plus gros importateur de Mais Ukrainien, mais ses stocks actuels lui permettront de couvrir quasiment la consommation annuelle actuelle, ce qui n’est pas du tout le cas de l’Egypte (les stocks ne représentent que 10% de la consommation annuelle).

Autre problème pour le Mais : le deuxième plus gros exportateur mondial (l’Argentine) est touché de plein fouet par LA NINA avec des récoltes en très forte baisse (-40%), le Vietnam et l’Egypte seront les plus touchés…

Le Brésil est par ailleurs le plus dépendant des exportations d’engrais russes (21%) devant la Chine (10%), sachant que le Brésil importe 80% à 85% de ses besoins en engrais… Le Brésil est le 1er producteur mondial de Soja, de café et de sucre, et le 2ème exportateur mondial de mais.

Dette et monnaies Russes :

On peut considérer que la Russie est actuellement en « défaut de paiement » : du fait du blocage de 49% de ses réserves de change et de l’effondrement du cours de sa monnaie, la Russie ne peut pas honorer ses dettes, ni emprunter sur les marchés internationaux.

La France et l’Italie sont les deux pays de l’UE exposés à la dette de la Russie (sociétés et ménages), avec un solde d’impayés de 23 644 millions de $ pour la France au T3 de 2021.

Vulnérabilité du commerce entre l’UE et la Russie :

Les exportations de la Russie sont dépendantes du Pétrole et du gaz à hauteur de 51.95%. La Chine importe 14% de son Pétrole de Russie.

L’UE est le plus important partenaire d’exportation de la Russie (41.33% de ses exportations), vient ensuite la Chine avec 13.62%.

La plupart des importations de la Russie provient de l’UE (34.13%), devant les importations Chinoises (22.10%).

Les informations présentées ne constituent en aucun cas une incitation à l’achat et / ou à la vente, il s’agit uniquement de données extraites des nombreuses sources d’informations reçues quotidiennement au sein du cabinet

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