Alors que les investisseurs sont à l’affût de signaux indiquant que la fin de la tendance haussière des actions, qui dure depuis 5 mois est là et qu’il faut s’attendre à une correction. Cependant, selon certains, ces signaux n’arriveront peut-être pas, et les marchés pourraient plonger sans prévenir.
C’est notamment le cas des analystes de la banque JP Morgan qui ont prévenu leurs clients dans un séminaire en ligne mercredi qu’ils pourraient être « coincés du mauvais côté » de l’élan lorsqu’il finira par s’essouffler.
Les analystes ont de ce fait encouragé les investisseurs à diversifier leurs avoirs et à réfléchir à la gestion des risques dans leurs portefeuilles, et réitérant leur avertissement selon lequel l’engouement excessif pour les actions les plus performantes du marché augmente le risque d’une correction imminente.
« Il se peut qu’une correction survienne un jour, sans crier gare. Cela s’est déjà produit par le passé, nous avons connu des krachs éclair« , a déclaré M. Lakos-Bujos, stratège en chef des actions mondiales du géant de Wall Street.
« Un grand fonds commence à réduire ses positions, un deuxième fonds l’entend et tente de se repositionner, le troisième fonds est pris au dépourvu, et l’instant d’après, nous commençons à avoir un momentum unwind de plus en plus important” a-t-il poursuivi.
Rappelons que les actions ont dernièrement été soutenues par les bénéfices des entreprises qui restent solides, l’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle qui continue de croître, l’économie américaine qui reste saine et la Réserve fédérale qui a signalé sa volonté d’abaisser les taux.
Cependant, « beaucoup de bonnes choses ont été intégrées dans les prix« , ont prévenu les analystes à propos de ces facteurs haussiers.
Ils ont en outre fait remarquer que la ruée vers les valeurs dynamiques populaires, comme ce qui a animé les « Sept Magnifiques », est généralement suivie d’une correction.
« Historiquement, chaque fois qu’il y avait un tel degré d’affluence, ce n’était qu’une question de semaines avant que le facteur dynamique ne soit confronté à une grosse chute« , ont déclaré les analystes, citant les exemples de Tesla et Apple, en nette baisse depuis le début de l’année, et se demandant « qui sera le prochain – et quand ? ».