Acheter la baisse des actions !

Les perspectives pour les actions sont encourageantes. Les marchés boursiers ont fortement corrigé et la croissance économique mondiale devrait repartir à la hausse sous l’impulsion de la Chine.

Après la débâcle de janvier, les performances des actions mondiales pourront, selon nous, se situer autour de 15% d’ici à la fin de l’année, en grande partie grâce à une hausse de 13% des bénéfices des entreprises et à des versements réguliers de dividendes. Les obligations mondiales devraient, quant à elles, afficher des moins-values. 

Nous avons choisi de profiter des valorisations attrayantes pour relever les actions à surpondérer. Il s’agit d’une décision tactique, qui dépend de la rapidité du resserrement monétaire aux États-Unis et d’une résolution réussie de la crise en Ukraine. Nous sommes rassurés par le fait que notre indicateur de l’appétit pour le risque  – qui mesure l’ampleur de la réaction positive ou négative du marché à la volatilité historique – reste en territoire positif, à l’inverse de ce qu’on pouvait observer lors de précédentes corrections de marché.

Nous restons convaincus que le thème qui dominera cette année devrait être le retour à une conjoncture économique plus normale : les secteurs des services devraient rouvrir et retrouver les niveaux d’activité d’avant la pandémie, les contraintes sur les chaînes d’approvisionnement devraient s’apaiser et, surtout, les pressions sur les prix devraient culminer en début d’année.

Aux États-Unis, nous nous attendons à voir l’inflation atteindre son pic en mars, ce qui devrait offrir un certain confort pour les actifs financiers, compte tenu de la réduction du risque de resserrement excessif de la part de la Réserve fédérale américaine. Les délais de livraison diminuent et les enquêtes auprès des directeurs d’achats pointent vers la désinflation.

Par ailleurs, nous notons davantage de raisons d’être optimistes en Chine, où une reprise généralisée est désormais évidente dans tous les secteurs.  Si notre indicateur avancé est toujours en territoire négatif, la dynamique s’est améliorée. La ré accélération des investissements obligataires est particulièrement forte, en particulier dans l’industrie, et les dépenses d’infrastructure sont également en hausse. L’accès au crédit s’améliore également et les décideurs politiques restent prêts à répondre aux préoccupations liées à la croissance.

L’assouplissement d’autres conditions vient compenser le resserrement des taux de la FED :

  • dans le secteur privé, par exemple, le flux de crédit s’accélère et a maintenant atteint 10,2% du PIB à l’échelle mondiale. Une hausse de cette mesure du crédit est particulièrement significative, car elle tend à annoncer une accélération de la croissance économique.
  • si certaines banques centrales durcissent leur politique, la Banque Centrale de Chine reste orientée dans l’autre direction.

Nos indicateurs de valorisation montrent que les actions dans leur ensemble semblent relativement attrayantes puisqu’elles affichent le meilleur score de valorisation sur notre tableau de bord depuis mars 2021 et se négocient près de leur juste valeur. Compte tenu de la baisse d’environ 20% des ratios cours-bénéfice au sein de l’indice MSCI ACWI depuis septembre 2020 (de 20,7 à 16,7, soit le niveau d’avant la pandémie), nos modèles laissent désormais entendre que les multiples de résultat ne reculeront plus jusqu’à la fin de l’année.

Sur le plan sectoriel, les valeurs des matériaux et de la santé semblent particulièrement intéressantes, et même la technologie n’est plus excessivement chère.

Les actions chinoises sont bien positionnées pour compenser une partie de la forte sous-performance enregistrée en 2021 dans cette année du Tigre. Selon nos modèles, la Chine est actuellement l’une des zones géographiques les moins chères pour les actions.

Nous sommes également de plus en plus optimistes vis-à-vis des perspectives des marchés émergents dans leur ensemble. Le contexte macroéconomique devient de plus en plus positif pour les marchés émergents. Nous observons une divergence dans la dynamique des indicateurs avancés: les économies émergentes s’améliorent tandis que les pays développés ralentissent davantage.

Notre analyse montre que les actions des marchés émergents ont tendance à surperformer leurs homologues développées dans 85% des cas lorsque quatre des cinq conditions suivantes sont réunies: baisse du dollar américain, hausse des rendements obligataires, solidité des matières premières, hausse de la production manufacturière et baisse des taux réels. Les quatre premières conditions seront probablement satisfaites dans les mois à venir, car nous pensons que les pressions inflationnistes mondiales culmineront au premier trimestre, ce qui laissera le champ libre à une ré accélération de la croissance économique.

Le dollar, dont l’appréciation a tendance à peser sur les performances des actions émergentes, devrait atteindre son point haut au cours des prochains mois, car la croissance économique américaine devrait reculer en deçà de celle du reste du monde au cours de l’année. Le dollar se déprécie par ailleurs généralement au moment de la première hausse de taux d’intérêt d’un cycle conjoncturel, ce que la Fed devrait, selon nous, réaliser en mars. Cette dépréciation à venir du dollar sera aussi favorable au secteur des matériaux.

Nous avons cependant besoin d’une confirmation sur la désinflation, la stabilisation ou l’amélioration des révisions des bénéfices et d’une vision plus claire de la crise ukrainienne avant de surpondérer.

Les informations présentées ne constituent en aucun cas une incitation à l’achat et / ou à la vente, il s’agit uniquement de données extraites des nombreuses sources d’informations reçues quotidiennement au sein du cabinet

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